Aumônerie Universitaire Paloise

Aumônerie catholique des étudiants de Pau

Homélie en hommage à Henri Péninou en 2012

Homélie prononcé par le Père Michel Dagras à l'occasion des funérailles d'Henri Péninou en l'église Saint-Pierre d'Uhart-Mixe le 28 septembre 2012.

Henri Péninou
9 décembre 1930 - 25 septembre 2012
Ordonné prêtre en 1955

Henri, dans la foi de l'Église nous te croyons vivant. Cette certitude me fonde à conserver avec toi pendant cette homélie.

Tu as aimé les textes que nous venons d'entendre, tu as demandé que le commentaire en soit bref. D'accord ! Je suis aux ordres.

Tu as choisi la page d'Évangile en pensant - je te cite - « à tous les centurions parachutistes païens dont j'ai partagé le vie pendant 25 ans et qui m'ont ouvert leur cœur ». Ajoutons tout de même ceux qui étaient un peu chrétiens puis les étudiants et encore tant de personnes qui ont croisé ta route et rencontré ton amitié... cela fait beaucoup de monde. Mais j'en conviens toutes et tous étaient, sous des formes et à divers degrés, enveloppés d'armures et de pouvoir, de préjugés et de peurs, de peines et de joies, de victoires et d'échecs, souvent enchevêtrés... Tu les as aidés à découvrir ou à redécouvrir qu'ils possédaient un cœur au plus profond d'eux-mêmes. Un sanctuaire intime à la porte duquel frappe toujours le Christ. Nous n'osons pas y croire et tel le centurion nous avouons, c'est vrai, « Seigneur je ne suis digne... ». C'est d'ailleurs la prière que dans quelques instants nous ferons tous ensemble avant de communier.

Te souviens-tu, Henri la semaine dernière, le visage buriné de souffrance tu me disais que l'heure était devenue pour toi celle de la prière du para (une prière de confiance et d'abandon au moment d'avoir donné sa vie). Et puis un peu plus tard : « C'est le temps des questions essentielles ». J'évoquais alors l'amitié et dans un souffle, tu as murmuré très nettement « Elle traverse tout ça ! ». La piste de l'amitié pour franchir les obstacles évoqués à l'instant pour parvenir aux cœurs. Tu l'as toujours ouverte quels que soient les terrains, les larmes et le sang, chemin, chemin privilégié de paix et de confiance que prend le Dieu d'amour, pour frapper à nos portes et s'inviter chez nous.

Aussi je comprends bien ton choix de la lecture où Saint Jean développe cet amour de Jésus « plus grand que notre cœur ». Un amour qui invite à aimer nous aussi et « non pas en paroles mais en actes et en vérité ». Tu l'as mis en pratique. Ceci n'étonne aucun de ceux qui te connaissent. Et tu nous pousses ainsi à prendre à notre compte un cri pour chaque jour et pour le dernier, le cri de l'Évangile à sa dernière ligne en bout d'Apocalypse. Un cri pour centurion... pour chacun d'entre nous :

« O viens Seigneur Jésus »

Amen

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