Aumônerie Universitaire Paloise

Aumônerie catholique des étudiants de Pau

Le mot du président : Merci !

Bonjour,

Il y a un peu plus de deux mois, le 23 mars, nous nous sommes tous retrouvés au 2 avenue Robert Schuman afin de fêter les 50 ans de l'Aumônerie Universitaire Paloise, cette association qui nous a tous vu passer à cet âge charnière qu'est celui d'un étudiant.

À cette occasion, nous avons commencé par célébrer une messe afin de placer sous le regard du Père la journée qu'il nous était donnée de vivre. Nous avons ensuite partagé un repas, mais surtout nous avons partagé nos expériences de vie, de prière, à l'aumônerie, ou ailleurs. Nos souvenirs, nos témoignages nous ont tous enrichis. Nous avons surtout pu passer un bon moment convivial, familial pourrait-on même dire, qui a trouvé son point d'orgue avec la comédie musicale proposée par Pascaline Javault : « Il changeait la vie ».

À cette occasion, je souhaiterais vous remercier pour votre présence, pour vos prières, pour tous ces instants que vous avez passé avec nous, sachant que nous-mêmes ne pouvons nous réunir toutes les semaines que parce que vous l'avez fait avant nous.

Merci aussi pour votre générosité, pour tout ce que vous nous avez donné, de dons, d'amitié, de présence. Grâce à vous, nous avons pu recouvrir l'intégralité des frais occasionnés par cette journée et ça n'est pas moins de 8 jeunes que nous avons pu aider à partir au pèlerinage en Terre Sainte de juillet prochain.

Merci encore !

En union de prière.

Au nom de l'association,
Rémi de Buttet, Président de l'AUP.


Message à l'issue de la journée anniversaire

C'est le moment de dire merci.
Merci au Seigneur pour sa présence discrète mais réelle : oui, Christ peut changer la vie !
Merci à tous les acteurs, parlant ou non parlant, de s'être donné autant à ce projet, ainsi que les membres de l'équipe technique. Merci aux acteurs un peu plus discrets tels que Mireille et les membres du bureau de de l'aumônerie qui nous ont apporté un grand soutien moral et spirituel.
Merci à tous les amis venus donner un coup de main : Dona, les familles Bricout, Lefebvre, Rappin, Coste qui nous ont aidés pour installer l'écran, pour la mise en scène, pour les costumes.
Merci à Denis et Robin, nos deux chorégraphes.
Merci à Louis Crouzat, Michelle, Isabelle, pour leur accueil et le lien avec la paroisse.
Merci à tous ceux que j'ai oublié de nommer.
Si vous souhaitez nous apporter votre soutien aux frais de cette journée et aussi à aider des jeunes à partir en Israël cet été, les fantômes du spectacle sont à la sortie de l'église avec des corbeilles.
Merci d'être venus, merci de votre soutien, et n'oubliez pas de changer votre vie et la vie des autres !


Quelques photos de différentes générations

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Quelques sons d'autrefois

C'était en 1984...

  • Présentation du Groupe chant des étudiants :
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  • La présentation du Groupe chant continue; elle est suivie par l'interprètation du « Canon de la paix » de François Terral:
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  • Retour sur le match de foot de l'année :
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Quelques échos de cette journée

De la part des étudiants actuels

La Messe
« Géniale et belle », « bien animée », « j'y ai pas été : je préparais le repas », « très bien, vivante », « les homélies très bien même si c'était long », « extrêmement satisfait du monde », « Évangile à plusieurs voix bien », « très heureux de la présence des prêtres et que l'eucharistie soit donnée par le premier aumônier »
L'accueil
« Bien mais fouillis car ils arrivaient tous en même temps », « les phrases bibliques étaient bien », « très content de cet accueil », « bonne présence des jeunes »
Le repas
« Salle très bien décorée, repas très bon », « c'était très bien, très bien oui très bien », « un peu plus de mélange entre les personnes », « soutien de Yves »
L'arrivée du gâteau d'anniversaire : « trop mignonne, très conviviale », « bien qu'il y ait à ce moment-là un aumônier, un étudiant et un président, ce qui correspond aux différents postes », « j'ai raté la photo »
L'animation
« Oui j'ai adoré », « j'ai pas écouté, je n'étais pas là », « j'y étais pas, je le regrette », « sketch très amusant, très marrant, cela m'a fait beaucoup rire », « très drôle, trop court »
Les témoignages – le partage en petits groupes
« Très bien, intéressant de voir un regard extérieur »
La comédie musicale
« Oui j'y ai été », « oui j'étais l'actrice principale », « ce fut un succès, on a assuré, oui, oui, très grand succès vu le retour très positif des gens », « mon final, je l'ai loupé, mais la comédie a eu un beau succès », « idée brillante de l'organiser : ça solidarise les étudiants », « dommage que la répèt de la comédie musicale ait eu lieu en même temps que les témoignages »

De la part de toutes générations

Diapo toute génération : l'importance de l'aumônerie dans la vie chrétienne et l'interview de Jean Casanave :
« La fête de retrouvailles d'anciens étudiants est très bien »
« Tout était merveilleux »
« Tout le monde s'est impliqué »
« Plus anticiper l'organisation »
Groupe de partage de l'après-midi
« L'aumônerie, c'est :
Un lieu de prise de parole
d'entraide
d'écoute
de soutien
de partage des doutes, des souffrances, des questionnements
Un partage de passions
L'apprentissage de l'écoute, du respect de l'autre. Amène à accepter la différence. »
« Engagé », « épousé »
« Rencontres internationales »
« Lieu de découverte, d'ouverture, de rencontre, pour souder des amitiés, faire confiance, faire la fête, beaucoup d'échanges, une fidélité, donner un sens pour notre vie »
« La foi » « important humainement »
« Comme le scoutisme, l'aumônerie est une école de vie. On s'écoute, on se soutient »
« Un lieu ressource autre que l'école et la famille »
« Plus d'aisance dans la parole »
« Unique et merveilleux », « ensemble nous pouvons tout / beaucoup »

Homélie sur la samaritaine par Christine Gizard

C'est un long chemin que fait cette femme.
Elle arrive avec sa vie probablement difficile et dissolue (ce n'est pas à midi qu'on vient chercher de l'eau en général), dans une attitude assez fermée (« Comment ! toi qui est juif ! »), ne demandant rien à personne, préoccupée de sa cruche et de l'eau du puits.
Elle en repart en courant, laissant là sa cruche, annonçant à ses frères qu'elle a trouvé le Messie.
Entre les deux, que s'est-il passé ? Une rencontre qui bouleverse sa vie.

1 – Cette rencontre commence par l'initiative de Jésus « Donne-moi à boire » : c'est lui qui demande. Elle se poursuit par un dialogue avec Jésus, dialogue en décalé au cours duquel Jésus l'invite à demander le meilleur, rien de moins que le don de Dieu « Si tu savais le don de Dieu… c'est toi qui l'aurais prié et il t'aurait donné de l'eau vive ». Ce dialogue est en décalé car Jésus parle de l'eau qu'il donne, l'eau vive, et elle comprend l'eau du puits. Par ce dialogue en décalé, Jésus conduit la femme vers son intériorité : c'est en elle qu'il veut planter la source : « elle deviendra en lui source d'eau jaillissante ». Ce dialogue débouche sur l'ouverture de la femme à la demande : « Seigneur donne-moi cette eau ». Une première étape vient d'être franchie avec l'éveil de son désir.

2 – Jésus reprend aussitôt : « Va, appelle ton mari.. ». Sans transition il poursuit le travail du côté de son histoire. La source d'eau vive c'est dans sa vie, dans son histoire qu'il veut l'installer. La réponse de la femme est minimaliste : « Je n'ai pas de mari ». C'est Jésus qui la développe… il vient visiter son histoire en vérité, là où ça fait mal… pour la libérer d'un poids trop lourd à porter.

3 – Libérée d'une histoire trop lourde à porter, la femme s'intéresse alors à l'identité de celui qui lui parle : « Je vois que tu es un prophète ». La question de la vérité la travaille comme elle travaille tout homme. Jésus l'enseigne alors sur le vrai Dieu. La femme, sans tout comprendre probablement de l'enseignement de Jésus, pressent bien qu'en Jésus se tient quelqu'un de grand. Elle répond judicieusement, et dans sa bouche, ces mots ont valeur de confession de foi : « Je sais que le Messie doit venir, celui qu'on appelle Christ ». Jésus n'a plus qu'à confirmer et à se révéler à elle en vérité : « Je le suis ». Il ne rajoute rien. Cette femme est devenue disciple de Jésus.

4 – Il est étonnant alors de la voir laisser là sa cruche - elle n'en n'a plus besoin désormais, car c'est dans sa vie, dans son histoire qu'est la source désormais -, courir à la ville et dire à ses frères : « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? ». Elle devient la première missionnaire. Et sa mission porte du fruit.

L'itinéraire de cette femme rappelle celui de tout chrétien, et peut-être aussi celui des jeunes qui viennent frapper à la porte de l'aumônerie depuis des générations :
Nous venons à l'aumônerie peut-être un peu par hasard, avec le poids de nos vies, nos incertitudes, sans bien savoir pourquoi, sans bien connaître le Seigneur.
Dans les rencontres, les activités, les échanges, les temps forts, la prière, un dialogue s'engage sur les questions du sens, les questions existentielles. Et par là nous entrons dans une certaine intériorité.

Peut-être faisons-nous aussi l'expérience de relire nos histoires, d'y trouver du sens, d'y découvrir la présence de Dieu. L'aumônerie est un lieu où nous nous laissons enseigner sur Dieu, sur son identité, sur les questions que posent la foi. Est-ce que cela libère en nous du dynamisme, l'envie de communiquer ce que nous avons vu et entendu ? Je l'espère !
L'aumônerie depuis 50 ans est ce puits où la rencontre a lieu entre chacun et le Seigneur, où on apprend à entrer dans l'intériorité de la prière, à relire sa vie pour y découvrir l'appel de Dieu, à rencontrer d'autres jeunes, à s'interroger sur l'avenir que Dieu veut construire avec nous, et où se manifeste un dynamisme et une joie de croire.

Nous sommes probablement plusieurs anciens à pouvoir témoigner que l'aumônerie a bien été ce puits qui a permis une rencontre avec le Christ, où son appel s'est fait entendre, et où lentement, dans le secret du cœur et de la prière a mûrie une réponse unique et personnelle. De longues années plus tard, nous sommes probablement plusieurs à en être pleins de reconnaissance.

Aussi ce matin, rendons grâce au Seigneur de nous attirer à lui avec tant de délicatesse.


Homélie sur la samaritaine par Jean Casanave

La Samaritaine version ménagère

Le décor : un homme, une femme, un puits, midi.

L'homme est un fonctionnaire de Jérusalem. Il effectue une tournée d'inspection des puits de la Samarie. Il est parti depuis longtemps et une aventure féminine mettrait un peu de piment dans son voyage très technique. Il sait depuis son enfance que les grands patriarches avaient trouvé de superbes belles filles (Rébecca, Rachel…) auprès des points d'eau.

Justement en voilà une !

— « Salut ma colombe, m'offrirais-tu un peu de ton sublime breuvage ? »

Il avait oublié que les filles des samaritains avaient du caractère.

« Tu crois que je n'ai pas autre chose à faire ! Je viens de marcher pendant une heure, il m'en faut une autre pour revenir… Quand on pense qu'on nous avait promis l'eau au village il y a dix ans!! »

— « Justement, je suis venu pour étudier la faisabilité d'un plan d'adduction d'eau qui dormait dans les tiroirs depuis longtemps. Mais les choses sont plus compliquées que tu ne crois.

Il faut trouver les fonds nécessaires et les impôts sont de plus en plus impopulaires. Les romains ont la main lourde en la matière et le percepteur Zachée refuse de dénouer les cordons de la bourse. A cela s'ajoutent des problèmes techniques sérieux. Tu n'es pas sans savoir que le village est sis en hauteur par rapport au puits. Nous avons encore les plans de la prouesse réalisée par notre roi Ezéchias qui avait amené l'eau de Siloé à l'intérieur des remparts de Jérusalem par un canal remontant. Mais cela exigerait de consulter les archives, d'obtenir auparavant de multiples autorisations et de réaliser les enquêtes nécessaires pour éviter tout espionnage. »

— « Encore un discours de technocrate ! » lui réplique la Samaritaine. En attendant, nous les femmes, nous ferons la corvée d'eau et nous casserons nos nuques sous le soleil... » « Et puis, ce n'est pas l'administration qui étanchera cette soif d'eau vive qui me brûle le cœur » ajouta-t-elle.

La samaritaine version légale (la Torah)

Le même décor : un homme, une femme, un puits, midi.

— « Qu'est ce que tu viens faire ? » interroge l'homme d'un air soupçonneux.

— « Je viens chercher de l'eau » répond la femme.

— « Ne sais-tu pas que cette eau est à moi ? Car je suis, moi, un fils de Jacob qui a creusé ce puits. Cette eau (torah) est supérieure à toutes les autres. Vous les Samaritains vous n'avez que de l'eau souillée, polluée par les cinq dieux que vous adorez encore. Et d'ailleurs avec quoi vas-tu puiser ? »

— « Avec ma cruche ! »

— « Ce n'est pas avec une cruche qu'on puise cette eau mais avec une outre en peau de chèvre comme l'a fait notre père Abraham, grand père de Jacob, et comme nous le faisons depuis toujours ! »

— « Alors comment vais-je faire ? »

— «  Je vais te donner de cette eau mais auparavant vous allez toi et ta cruche vous purifier. Prie avec moi le psaume de notre grand David : Pitié Seigneur en ta bonté (PS 51). Emporte ta cruche au village mais ne donne pas cette eau à n'importe lequel de tes compatriotes. Apprends leur d'abord les commandements et quand ils viendront je les leur ferai réciter pour vérifier si ce sont de vrais fils de Jacob.

La Samaritaine repris son chemin toute occupée à se remémorer toutes les instructions données par cet homme rencontré.

Celui-ci s'appelait Simon, le pharisien. Quelques temps après, il invita un certain Jésus de Nazareth à sa table. Une pécheresse vint inonder ses pieds de ses larmes et elle les essuyait avec ses cheveux. Simon n'est pas encore revenu de cette rencontre !

Dans la première version nous sommes dans un dialogue au même niveau. Certes quand quelqu'un a soif il faut d'abord lui donner à boire, mais sans oublier les autres soifs. Ici, on est resté au raz de l'eau. Personne n'a progressé, chacun est reparti comme il était venu.

La deuxième version nous donne un dialogue en surplomb. Moi je sais ce qu'il te faut pour ton salut et ton bonheur. Mais c'est de l'eau sous condition, de l'eau en bouteille aux normes bien définies. Nous sommes loin des sources d'eau jaillissantes !

La samaritaine, version Saint Jean

Toujours le même décor : un homme, une femme, un puits, midi.

La conversation s'engage. Au fur et à mesure des questions et des réponses on assiste à une progression. L'eau du puits se transforme en eau de la Torah, celle-ci en eau vive, puis en eau éternelle, puis en sources jaillissantes. Pendant ce temps la femme anonyme de Samarie se révèle être croyante, puis croyante en recherche, découvrant le messie et enfin « disciple- missionnaire » comme le dirait notre Pape François.

En face, l'homme qui a soif, est un juif qui enfreint les consignes concernant les samaritains, il est peut-être plus que Jacob, certainement un prophète et enfin, il est « Je le suis », le Messie.

Par ses réponses toujours en décalage avec les questions de la Samaritaine, Jésus oblige celle-ci à aller plus loin dans la révélation de son identité profonde et Lui-même se dévoile. En découvrant le Messie, l'objet de ses attentes les plus profondes, elle se découvre totalement elle-même. Ce dialogue en décalage permet une véritable révélation.

Vous êtes au midi de votre vie. Le soleil rayonne dans vos yeux, illumine vos visages. C'est l'heure des belles rencontres et des grandes amitiés. Des puits de Jacob vous en trouvez partout : En cité U, au restau U, aux inter cours, pendant vos week-end. Midi, c'est l'heure de ces dialogues qui crèvent les apparences, de ces ouvertures, de ces blessures, d'où peut jaillir ce ou Celui qui vous fait vivre. Et c'est ainsi que vous devenez pour l'Université, pour votre génération, ces samaritains et samaritaines porteurs d'une eau vive que beaucoup espèrent sans le savoir. Mais à une condition : que vous vous fassiez mendiants de l'eau que l'autre peut vous donner, comme Jésus qui demande à boire alors qu'Il est la source.

Enfin, je vous redis ce que je disais chaque année aux étudiants qui quittaient l'aumônerie pour d'autres destinations : « Ne laissez jamais les choses et les gens dans l'état où vous les avez trouvés », c'est ce que Jésus faisait.


Homélie en hommage à Henri Péninou en 2012

Homélie prononcé par le Père Michel Dagras à l'occasion des funérailles d'Henri Péninou en l'église Saint-Pierre d'Uhart-Mixe le 28 septembre 2012.

Henri Péninou
9 décembre 1930 - 25 septembre 2012
Ordonné prêtre en 1955

Henri, dans la foi de l'Église nous te croyons vivant. Cette certitude me fonde à conserver avec toi pendant cette homélie.

Tu as aimé les textes que nous venons d'entendre, tu as demandé que le commentaire en soit bref. D'accord ! Je suis aux ordres.

Tu as choisi la page d'Évangile en pensant - je te cite - « à tous les centurions parachutistes païens dont j'ai partagé le vie pendant 25 ans et qui m'ont ouvert leur cœur ». Ajoutons tout de même ceux qui étaient un peu chrétiens puis les étudiants et encore tant de personnes qui ont croisé ta route et rencontré ton amitié... cela fait beaucoup de monde. Mais j'en conviens toutes et tous étaient, sous des formes et à divers degrés, enveloppés d'armures et de pouvoir, de préjugés et de peurs, de peines et de joies, de victoires et d'échecs, souvent enchevêtrés... Tu les as aidés à découvrir ou à redécouvrir qu'ils possédaient un cœur au plus profond d'eux-mêmes. Un sanctuaire intime à la porte duquel frappe toujours le Christ. Nous n'osons pas y croire et tel le centurion nous avouons, c'est vrai, « Seigneur je ne suis digne... ». C'est d'ailleurs la prière que dans quelques instants nous ferons tous ensemble avant de communier.

Te souviens-tu, Henri la semaine dernière, le visage buriné de souffrance tu me disais que l'heure était devenue pour toi celle de la prière du para (une prière de confiance et d'abandon au moment d'avoir donné sa vie). Et puis un peu plus tard : « C'est le temps des questions essentielles ». J'évoquais alors l'amitié et dans un souffle, tu as murmuré très nettement « Elle traverse tout ça ! ». La piste de l'amitié pour franchir les obstacles évoqués à l'instant pour parvenir aux cœurs. Tu l'as toujours ouverte quels que soient les terrains, les larmes et le sang, chemin, chemin privilégié de paix et de confiance que prend le Dieu d'amour, pour frapper à nos portes et s'inviter chez nous.

Aussi je comprends bien ton choix de la lecture où Saint Jean développe cet amour de Jésus « plus grand que notre cœur ». Un amour qui invite à aimer nous aussi et « non pas en paroles mais en actes et en vérité ». Tu l'as mis en pratique. Ceci n'étonne aucun de ceux qui te connaissent. Et tu nous pousses ainsi à prendre à notre compte un cri pour chaque jour et pour le dernier, le cri de l'Évangile à sa dernière ligne en bout d'Apocalypse. Un cri pour centurion... pour chacun d'entre nous :

« O viens Seigneur Jésus »

Amen

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