Aumônerie Universitaire Paloise

Aumônerie catholique des étudiants de Pau

NDLR. Propos recueillis auprès de Babeth Batut le 13 mars 2014 à l'occasion du cinquantenaire de l'aumônerie.  L'interview a été ajouté au projet d'histoire et de mémoire « les 50 ans de l'aumônerie et de la paroisse » dans le cadre du Service Civique 2014-2015.

— Bonjour Babeth, l'aumônerie a maintenant 50 ans et pour fêter cela nous aimerions rencontrer quelques anciens de l'aumônerie afin de connaître son évolution. Comment a commencé l'aumônerie ?

L'abbé Dominique Sentucq qui voulait que tous les jeunes se réunissent. J'aimais beaucoup les étudiants et j'avais envie de faire quelque chose pour eux grâce à l'aumônerie. Les étudiants étaient peu nombreux et on essayait de se diversifier avec des personnes de tous les pays qui voulaient bien se joindre à nous car on obligeait personne. On a donc sympathisé en se promettant d'être toujours "vrai" ce qui créait une bonne entente et une bonne organisation.

Occupiez-vous un poste ? Si oui lequel ?

— Au départ on était tous ensemble, il y en a qui voulait être président mais pas moi ce que je voulais c'était découvrir tous les autres et partager nos différences. Celles de tous les étudiants et surtout des étrangers : on a donc eu à partager et essayer des menus différents selon les origines de chacun ; on était tous d'accord d'accepter les autres. Les africains étaient adorables.

Chacun essayait de trouver sa place, chacun apportait ce qu'il avait ; on avait pas peur de se faire aider, on avait même certains principes :

  • accepter les autres
  • regarder la personne avec des yeux neufs
  • être prêt à recevoir des personnes non chrétiennes
  • être prêt à pardonner

Et ce qui a été important fut le regard sur l'autre.

Et comment se passaient vos rencontres ?

— On se posait quand même des questions et on savait qu'on avait une mission, on se demandait comment faire pour vivre ensemble. On a voulu découvrir la parole de Dieu et la célébrer quelque fois en église. On avait plein d'activités telles que la cuisine et le chant que l'on faisait à tour de rôle. L'aumônerie était un partage, et quand on est vrai on comprend les autres et on peut les aide.

Malgré le fait que j'avais déjà mes enfants, contrairement à d'autres, on arrivait à s'entendre et je faisais tous mon possible pour y être le plus souvent même si c'était un peu dur.

Et si vous deviez définir l'aumônerie ?

— Pour moi c'est un lieu d'accueil, de fraternité. L'importance est d'accueillir les nouveaux, surtout les étrangers . Il fallait aider les jeunes. On faisait de grandes fêtes, on rigolait mais il y avait aussi des temps de réflexion et on faisait venir des intervenants  (des jeunes ou des travailleurs).

On a été à la banque alimentaire ; vis à vis de l’œcuménisme c'était très intéressant d'avoir les intervenants. On a fait une grande marche à Lourdes ; on a eu affaire à des jeunes formidables,

Y'a t il un changement entre les jeunes de maintenant et ceux d'avant ?

Je trouve les jeunes de maintenant plus libres qu'avant et on doit prendre garde de dominer cette liberté. Il faut s'ouvrir aux autres et se dire que l'on peut être une aide ; pour eux se  donner des façons d'agir et d'être

Un dernier mot pour l'aumônerie ?

— Je suis resté 10 ans à l'aumônerie et j'ai eu très mal quand je suis parti, il y a même eu une petite fête pour ce départ qui fut très émouvante. Ce sont les étudiants qui nous ont beaucoup apportés. 

Je ne regrette aucun moment passé au sein de cette aumônerie car ce fut très enrichissant et nous sommes même restés proche après l’aumônerie.  On s'invitait au matiaheet, à plein d'autre célébrations, et j'ai pu au fil du temps gagner en maturité et avoir plus confiance en moi...

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