Aumônerie Universitaire Paloise

Aumônerie catholique des étudiants de Pau

Pourquoi la violence ?

La violence a lieu lorsqu'une personne n'a plus de remède pour exprimer un sentiment : la violence est alors son seul recours. C’est donc pour cela qu’il est très important de communiquer avant de devenir violent ou lorsque l’on se sent humilié, même lorsque c’est par un fait qui peut sembler mineur (bousculade ou insulte).

La violence à l’école touche le monde entier. Les causes de l’agressivité et de la violence des jeunes au sein d’un établissement scolaire sont multiples. En effet cela peut être à l’origine de :

Problèmes familiaux 

Dans la société actuelle les liens familiaux se dégradent de plus en plus. Cela peut aussi être dû à un manque de relations chaleureuses entre parents et enfant, l’absence de frères et sœurs ou bien des parents pour des raisons professionnelles. Il y a aussi les démissions parentales, c’est-à-dire que les parents n'arrivent plus à faire face à l’éducation de leurs enfants pour diverses raisons comme le chômage et la pauvreté. Puis, les enfants vivant de fortes difficultés à la maison ont souvent des comportements violents à l’école. Tout cela laisse souvent les enfants livrés à eux-mêmes.

Problèmes sociaux

L’avenir des jeunes semble précaire avec le chômage en hausse ; donc la majorité des adolescents ne perçoivent plus la nécessité de faire des études qui ne mènent à aucun débouché. De plus l’image des enseignants vis-à-vis des parents n’a plus le prestige d’autrefois dans la société car ceux-là sont nombreux à remettre en question l’enseignement que leurs enfants reçoivent. Pour certains, la violence peut être une manière d’exprimer leur révolte face aux inégalités sociales et aux discriminations dont ils souffrent. Les médias peuvent en être aussi la cause car les jeunes sont constamment exposés à des scènes de violence à la télévision ainsi que sur internet.

Comment se manifeste-elle ?

Les représentations de la violence sont très nombreuses dans notre société. Elles sont très présentes dans les médias (reportages dans les journaux télévisés, dans la presse écrite) ou dans les fictions (films, séries télévisées) ainsi que dans la musique. Il ne faut pas oublier de prendre du recul face à ces images réelles ou fictives et ne pas tout prendre au pied de la lettre.

La violence commence par les insultes, le harcèlement ou la discrimination (racisme, sexisme, homophobie). Elle peut passer par les coups et blessures, le rejet de l’autre, les attouchements sexuels, le viol. Parfois la violence est exercée contre soi-même (suicide et toxicomanie).

Sous quelles formes peut-on la trouver ?

Aucune ne doit être prise à la légère, elles sont toutes aussi traumatisantes les unes que les autres.

Voici les différents types de violence :

  • La violence verbale, qui se manifeste par les mots, l'intimidation dans un but d'interdire, faire chanter… Elle sert à mettre la victime dans un état de peur et d'insécurité. Cela blesse la personne profondément.
  • La violence psychologique, qui s'appuie sur l'humiliation, elle passe davantage par des attitudes. Cela a pour effet de dénigrer, dévaloriser et d'humilier une personne. Elle peut aussi consister à ignorer la présence de la personne, refuser la communication.
  • La violence passive, ce sont tous les gestes qui peuvent accompagner un acte de violence. Assister à de la violence sans réagir ou bien filmer la scène, c'est aussi participer à l'acte en lui même. Cela crée un sentiment d'abandon auprès de la victime. Le manque de réaction ou l’encouragement de l’acte de violence sont tout aussi dangereux que l’acte en lui-même.
  • Enfin la violence physique, qui atteint la personne dans son intégrité corporelle, elle peut prendre une forme de violence légère comme une bousculade, ou de violences beaucoup plus graves quand elles causent des blessures physiques ou quand il s’agit d’atteintes sexuelles. Cette forme de violence crée généralement de grands traumatismes chez les personnes qui la subissent.

Voici un diagramme concernant la violence chez les jeunes dans la famille et hors de la famille (statistiques canada datant de 2010, cf. site).

Graphique sur la violence

Que faire en cas de conflit / dispute ?

  • Essayer de calmer la discussion houleuse ou la bagarre;
  • Commencer à parlementer en installant un échange;
  • Faire intervenir une personne extérieure au conflit pour servir d'intermédiaire.
  • Trouver un compromis entre les personnes mises en cause.

Ce qu'il faut éviter durant un conflit

  • Rester bloqué sur ses positions si on est directement impliqué dans le conflit;
  • Répondre à la violence par la violence; c'est à dire par des insultes ou par des coups;
  • Se laisser influencer par des personnes directement liées à l'histoire.

Comment se mobiliser contre la violence ?

Beaucoup de messages sont à faire passer pour une campagne contre la violence.

En voici quelques exemples :

  • Montrer de la solidarité envers les victimes d'acte de violence, en ne donnant pas l'impression que l'on se moque des victimes, il faut rappeler la gravité de la violence et les conséquences qu'elle encourt.
  • Déculpabiliser les victimes: On a tous entendu au moins une fois « que si cette fille ne s’habillait pas comme cela, on ne l’aurait pas agressée… » ou bien « si ce mec n’était pas un bouffon, on ne l’aurait pas frappé… ». Il est fondamental de briser ces idées selon lesquelles la victime serait coupable de sa propre agression ! Dans une agression – sauf en cas d’auto-défense -, le responsable est l’agresseur. C’est lui qui a choisi la violence. C’est alors à lui de répondre de ses actes, pas à la victime !
  • Expliquer en quoi la violence ne résout rien, à part blesser la personne vers qui elle est dirigée, et en aucun cas elle n'aide à avancer dans un conflit. Certaines personnes se défoulent sur d'autres pour oublier leur problème, et pourtant, cela ne réglera pas le problème. Quand on a un souci, il faut l'affronter, et non se défouler sur la première personne qui passe.

Des actions qui peuvent être utiles, dans les lycées ou collèges

  • Organiser un débat entre les classes sur le sujet ;
  • Effectuer une semaine d'action contre la violence, où tout le monde y participe (élèves, profs et surveillants), avec des jeux et défis contre la violence ;
  • Un comité contre la violence  ;
  • Élaborer un nouveau règlement intérieur tous ensemble et le respecter.
  • Un tournoi de sport quelconque autour du thème sur le fair play et la non violence.

Que faire lorsqu'on est victime d'un acte de violence ?

  • Ne pas avoir honte et ne pas se sentir coupable ;
  • Éviter de rester seul pour montrer à l'individu que s'il comptait recommencer à être violent ou autre, on sera entouré et défendu, de plus cela permet de ne pas garder sa souffrance au fond de soi ;
  • Éviter tout ce qui pourrait déclencher une nouvelle fois de la violence, il est normal de ressentir de la colère lorsqu'on est victime d'agression. Il est donc important de prendre du recul, de ne pas chercher une réponse agressive afin d’éviter d’enclencher la spirale de la violence.
  • Enfin, ne pas penser qu'on peut résoudre ça tout seul, on est souvent sous le choc et il devient alors plus difficile d’avoir les idées claires sur les réactions à adopter.

Il faut en parler, il n'y aura que du positif :

  • Pour se soulager d'un poids ;
  • Pour aider à bien comprendre ce qu'il s'est passé et prendre du recul ;
  • Pour obtenir des aides et conseils ;
  • Pour effectuer des démarches et faire respecter ses droits ;
  • Un acte de violence ne doit pas rester impuni ;
  • On est jamais la seule victime de la violence.

A qui en parler ?

Lorsqu'on est jeune, on fréquente beaucoup de monde, et forcément il y a des personnes auxquelles on a confiance, un parent, un proche, un copain, qui que ce soit, il faut parler de ses problèmes, même si on a un peu peur de leur réaction, il n'y a pas de honte à avoir.

Cela peut être aussi un enseignant, qui passe beaucoup de temps avec les élèves, le CPE, le médecin, un surveillant.

Il existe aussi des organismes comme ''Jeunes violence écoute'', la police, le psychologue, ''les associations d'aide aux victimes''.

A Pau, il existe l'organisme Apavim, qui est un organisme d'aide aux victimes de toute sorte (41, rue Bonado, 05.59.27.91.23).

Bilan

La violence atteint une très grande partie des jeunes, mais plus particulièrement sous la forme verbale.

Il faut surtout retenir qu'il ne faut pas répondre à la violence par la violence, mais plutôt de calmer le jeu, ainsi qu'être au maximum soutenu par ses proches, quelle que soit la situation.

Des organismes sont mis en place exprès pour tous les types de violence. Il faut en parler, et ne pas s'isoler en culpabilisant d'une faute qu'on n'a pas commise, et que seul l'agresseur doit regretter, et en assumer des conséquences.

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