Aumônerie Universitaire Paloise

Aumônerie catholique des étudiants de Pau

Affiche, Elle est battue, elle devrait se taire?

Résumé de l'article :

Si vous êtes victimes de violence physique ou verbale, ne vous dites jamais que cela va s'arrêter un jour. Un homme qui commence à violenter sa femme une fois, le fera toujours. Protégez-vous et protégez vos enfants, partez aussi vite que possible !!!!!!!!! Pour vous messieurs, les femmes ne sont pas vos souffre- douleur, ou vos punching-ball. Respectez- les !!! C'est grâce à elles que vous êtes là aujourd'hui !!!!!!!!!!!!!!!!

1) Dans les détails

infographie violence conjugales, avant et apres l'alcool

Selon une étude réalisée par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 50 % des violences conjugales sont commises sous l’emprise de l’alcool et/ou de la drogue révèle cette enquête publiée par le site internet du journal Le Point. En ce qui concerne les violences sexuelles et physiques dans leur ménage, le pourcentage ne baisse guère, car 49 % des femmes interrogées disent que leur mari était sous l’emprise d’alcool et/ou de drogue au moment des faits. L’étude montre aussi que la «fréquence des cas où l’auteur» est ivre ou drogué « est plus élevée » pour les violences faites hors ménages. En effet, 1,2 millions de Français et Françaises se sont déclarés victimes de violences physiques hors ménage et 36 % rajoute même que les actes étaient commis sous l’emprise de drogue et d’alcool. Dans la très grande majorité des cas, ce sont les femmes qui sont victimes de ces agissements. Le plus inquiétant est que les chiffres ne cessent d’augmenter au fil des années, relève l’ONDRP. Depuis quelques mois maintenant, différentes régions ont mis à disposition des femmes battues des téléphones portables spéciaux. Quand elles composent le numéro de la police, leurs appels sont prioritaires et les forces de l’ordre interviennent en l’espace de quelques minutes seulement. Environ 90 téléphones ont été distribués aux femmes qui courent un risque majeur. Cyril Rizk, l’un des auteurs de l’étude a remarqué que les cas de violences les plus graves sont la plupart du temps liés à l’alcool. En l’espace de deux ans, 2 % des femmes disent avoir dû faire face à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint précise le document. Ces derniers chiffres diffèrent des statistiques officielles établies par les forces de l’ordre. L’enquête a été réalisée auprès de plus de 67.000 personnes âgées de 18 à 75 ans entre 2009 et 2012 dévoile le site internet de l’hebdomadaire Le Point.

2) Les violences conjugales qu'est-ce que c'est ? Mythe ou réalité ?

Halte aux idées reçues ! Ces affirmations vous proposent une première approche de ce que sont les violences conjugales et leurs conséquences:

a) La violence conjugale est uniquement de la violence physique

Mythe : La violence conjugale relève plusieurs formes : elle peut être physique (coups, sévices corporels...), psychologique (propos méprisants, harcèlement, isolement...), verbale (chantages, insultes, menaces...), sexuelle (sexualité forcée et pratiques sexuelles imposées), économique (privation des moyens ou biens essentiels, contrôle systématique des dépenses...) et administrative (rétention de documents administratifs

b) La violence conjugale ne se produit que dans des couples mariés

Mythe : La violence conjugale ne se produit pas qu'au sein de couples mariés ou vivant ensemble. Il ne faut pas nécessairement cohabitation pour qu'un rapport de domination et de contrôle s'installe. La violence conjugale peut même s'installer dès les premiers rapports amoureux : d'après les statistiques les 16 - 25 sont la population la plus en danger.

c) Au sein d'un couple, il peut y avoir viol et/ou agression sexuelle

Réalité : Être en couple n'autorise pas à s'approprier le corps de l'autre. Le désir de l'un ne doit pas être imposé à l'autre. Une pratique ou un rapport sexuel non consenti, même au sein d'un couple, constitue un viol ou une agression sexuelle et est puni par la loi.

d) Ce sont les femmes des milieux les plus défavorisés qui sont victimes de violence conjugale

Mythe : Le phénomène des violences conjugales n'est pas réservé aux classes défavorisées. On le retrouve dans tous les milieux sociaux économiques et culturels, dans toutes les classes d'âge, en milieu urbain comme en milieu rural.

e) Il existe des hommes victimes de violence conjugale

Réalité : Des hommes sont victimes de violence conjugale mais aucune statistique officielle ne permet de connaître l'ampleur du phénomène. Les associations spécialisées estiment toutefois que ce sont les femmes qui sont majoritairement victimes de violence conjugale. C'est pourquoi, sans oublier ou nier l'existence d'hommes victimes de violence conjugale, on parle plus souvent « d'homme auteur de violence » et de « femme victime de violence ».

f) L'alcool est la cause principale de la violence de certains hommes

Mythe : Beaucoup d'hommes violents essayent de trouver des « excuses » pour justifier leur comportement (alcool, drogue, stress, surcharge de travail...). Si l'abus d'alcool peut déclencher la première crise de violence ou aggraver les suivantes, en aucun cas, il ne l'explique ni la justifie. Un homme violent avec sa compagne le sera toujours quelques soient les circonstances, tant qu'il ne réalisera pas qu'il est la source du problème.

g) En France, 10 % des femmes sont victimes de violence conjugale

Réalité : L'enquête, réalisée par l'ENVEFF (enquête nationale sur la violence envers les femmes en France) a établi qu'en France, une femme sur 10 était victime de violence conjugale. Des études similaires menées dans les différents pays de l'Union européenne sont sensiblement parvenues au même chiffre.

h) Il est facile pour une femme victime de violence conjugale de quitter son mari ou son compagnon

Mythe : Une femme victime de violence conjugale ne reste pas parce qu'elle « aime ça ». Différentes raisons expliquent que des femmes restent avec un conjoint violent : la peur, les enfants, l'emprise psychologique, la perte de confiance en elles, l'isolement social et familial, le manque d'argent, le manque d'informations concernant leurs droits...

Tous les 3 jours 1 femme meurt de violences conjugales en France - Appelez le 3919

i) En France, une femme meurt tous les trois jours de violence conjugale

Réalité : Tous les 3 jours une femme meurt tuée par son partenaire ou compagnon de vie. Près de la moitié des homicides ont eu lieu après séparation. Ces chiffres ne révèlent toutefois pas la réalité des morts causées par la violence conjugale parce que seuls les assassinats, les homicides volontaires et les violences suivies de mort sont comptabilisés. Les suicides ne sont notamment pas pris en compte.
Il n'existe donc pas une mais plusieurs sortes de violence conjugale : elles peut être physique, psychologique, verbale, sexuelle, économique et administrative.

3) Le cycle de la violence

violence conjugale : cycle de la violence

Ce qui différencie les violences conjugales d'un conflit ou d'une dispute de couple réside dans leur caractère cyclique alors qu'un conflit se traduit par des événements ponctuels. On parle en effet du cycle des violences conjugales qui comporte quatre phases.

violence-conjugale, violence psychologiquea) La première phase est l'accumulation des tensions

C'est un moment où les tensions sont palpables et où la femme victime de violence sait qu'une crise est imminente. Elle essaie tant bien que mal d'arrondir les angles afin que celle-ci n'ait pas lieu

b) La seconde phase est la crise de violence en elle-même

Il s'agit ici d'un épisode de violence verbale, physique, ou sexuel. Dans cette phase, les sentiments d'une femme victime de violences sont la peur et la terreur.

c) La troisième phase est la déresponsabilisation

L'agresseur se déresponsabilise de son acte de violence en culpabilisant sa victime et en la rendant responsable. Une personne victime de violence finit par croire qu'elle est la cause de ce qui se passe, voire même qu'elle a mérité cette agression. Dans cette phase, la honte et la culpabilité cohabitent.

d) La quatrième phase est la lune de miel

violence-conjugale, tu-dis-que-tu-l-aimes

Dans cette phase l'agresseur s'excuse pour son acte de violence et promet de ne plus recommencer. La peur fait alors place à l'espoir. En effet, le couple peut recommencer à faire de nouveaux projets et la femme retrouve son conjoint tel qu'elle l'a connu au début de leur relation.
Les périodes de lune de miel sont de plus en plus courtes avec le temps, ce cycle recommence de plus fréquemment, jusqu'à ce que la phase de lune de miel disparaisse entièrement pour ne laisser place qu'à des phases de violence.
La connaissance de ce cycle permet également de mieux comprendre la confusion des sentiments des femmes victimes de violences conjugales. Il paraît effectivement difficile de pouvoir se positionner clairement dans ce genre de situation et de prendre des décisions.

4) Les formes de violence

a) La violence verbale

Elle peut s'entendre si des hommes violents haussent le ton pour intimider leurs compagnes, d'autres prennent une voix suave, et la victime reconnaît bientôt la tonalité dangereuse. D'autres encore gardent le timbre habituel, mais couvrent d'injures, de menaces ou de sarcasmes.

b) La violence psychologique

Elle s'exprime par des attitudes diverses, des propos méprisants, humiliants. Le compagnon violent renvoie à la victime une image d'incompétence, de nullité. Il l'atteint dans son image à travers le regard des autres. La victime perd progressivement confiance en elle-même et en ses possibilités. Peu à peu s'installent le désespoir, une acceptation passive de la situation. Elle s'isole, s'enferme dans la honte, n'ose plus prendre d'initiative. Cette violence peut conduire à la dépression, à l'alcoolisme, au suicide.

c) La violence physique

Contrairement à une idée répandue, elle n'est pas toujours présente dans les situations de violence conjugale. Le partenaire utilise cette forme de violence quand sa compagne manifeste encore trop d'indépendance à son goût, quand il n'a pas réussi à contrôler tout le comportement de celle-ci. Il devient alors brutal, passe aux coups ou à la contrainte physique.
d) La violence sexuelle
C'est la plus cachée. L'homme violent oblige sa compagne à avoir des rapports sexuels malgré elle, selon ses fantasmes, avec lui ou avec d'autres partenaires. Il peut parfois la forcer à se prostituer. Les viols, les agressions sexuelles, les rapports acceptés sous la contrainte ou pour calmer le partenaire sont réguliers. Les victimes ont beaucoup de mal à parler d'une violence liée à une sexualité qui reste associée au devoir conjugal.

e) La violence économique

Elle s'exerce différemment selon les milieux : allocations familiales jouées ou dépensées au bar; revenus déposés sur un compte dont seul le partenaire détient la signature, même chose pour les carnets de chèques et la carte bancaire; biens immobiliers de la victime disparaissant sous la gestion bienveillante de monsieur... Elle aura pour objet de déposséder la victime de toute possibilité d'autonomie financière.
http://www.sosviolencesconjugales42.org/modules/news/article.php?storyid=5

5) Qui est concerné ?

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TOUS, à commencer par les femmes. Une sur dix pour être précis. Tous les milieux sociaux.
Avant tout LES JEUNES car même si toutes les catégories d'âge et sociales sont concernées, la population la plus en danger face aux violences conjugales est celle des 16-25 ans. Nous souhaitons les sensibiliser à l'âge de la prise de conscience de leurs droits et de leurs devoirs. C'est pourquoi Fil actions, par sa campagne de prévention, cible ce jeune public en se déplaçant dans les collèges, centre sociaux et MJC. Nous avons également adapté la programmation du festival, notamment avec des concerts de musiques actuelles.
La société dans son ensemble, les pouvoirs publics :
En France, et plus largement en Europe, la 1ère cause de mortalité des femmes de moins de 39 ans est la violence conjugales

6) La violence conjugale, une maltraitance pour l’enfant

a) L'enfant se construit en référence au modèle adulte

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Les enfants se développent à partir de ce que nous, adultes leur transmettons. La valeur du modèle familial d'abord; social ensuite participe à socialiser l'enfant, à le civiliser. L'enfant qui apprend la loi du plus fort n'apprend pas à intégrer les limites, à différer son besoin, à tolérer la frustration pour accéder à des expériences relationnelles positives. La violence comme modèle relationnel bannit le respect de l'autre dans sa différence et se fonde sur le passage à l'acte au détriment de la parole. Dans ce modèle, l'enfant n'apprend pas à mettre de la distance entre ses émotions et leur expression.

b) L'impact de la violence conjugale est dommageable pour l'enfant de tout âge

L'impact est en effet plus fort quand l’enfant est jeune car il ne dispose pas de mécanismes de défenses psychiques et physiques pour y faire face. Cette impuissance l'enferme dans une position de sauvegarde qui mobilise toute son énergie au détriment de sa construction ; un enfant de moins de deux ans ne fait pas la différence entre la violence subie par son parent et la violence directe à son encontre.

Un enfant plus grand qui peut par exemple repérer les signes avant coureur d'une scène, se réfugier dans sa chambre ou intervenir pour tenter de l'enrayer voire faire appel à quelqu'un, est également atteint dans son développement. Malgré le rôle plus actif qu'il joue, il ne peut se départir de la sidération : aspiré entre la violence totalitaire d'un parent et l'impuissance de l'autre, il expérimente une impuissance découlant d'un mode relationnel pathologique. Écartelé entre ces deux pôles, l'enfant ne pourra faire l'expérience de l'ambivalence et de l'altérité nécessaire à son développement.

Troubles somatiques, troubles émotionnels et psychologiques (anxiété, angoisse, dépression, troubles du sommeil, de l'alimentation, syndrome de stress post traumatique), troubles du comportement (agressivité, violence, baisse des performances scolaires, désintérêt ou sur investissement scolaire, fugue, délinquance, idée suicidaire, toxicomanie...), troubles de l'apprentissage, symptômes physiques et cognitifs apparaissent mais peuvent également rester masqués et resurgir à un moment donné. Une faible estime de soi, une image négative font également partie des conséquences qui entacheront les relations adultes.

La préoccupation parentale est paralysée par la violence : du côte de la mère (souvent le parent agressé), sa disponibilité, sa capacité d'adaptation à son enfant seront réduites par l'emprise qu'elle vit et le climat de terreur.

c) L'impact de la violence conjugale sur l'enfant.

Les enfants victimes de violaces conjugale entre leur parents vive de plein fouet cette expérience pour eux aussi extrêmement traumatisent pour leur jeune age Totalement dépendant de l'adulte, l'enfant est submergé par une angoisse d'insécurité par peur de perdre son parent.

L'enfant n'est pas outillé pour élaborer cette violence, en prendre distance. Dès lors, elle s'imprime en lui telle une trace traumatique. Il aura ensuite tendance à rejouer cette violence il est impératif de prendre en charge un enfants témoins de violence conjugal car ceci peu entraîner sur lui un choc psychosomatique il est donc importants de protéger ses enfants qui eu aussi sont les victimes de cette violence

7) Les sanctions encourues pour les auteurs des agressions de violence conjugale

violence conjugale appelez le 3919Face à la violence habituelle dont tout le monde a conscience qu'elle est interdite et durement réprimée , il y a la violence ponctuelle. "Pétage de plomb", gifle de rage, partenaire secouée pour mieux se faire entendre...

Et là, nos coupables n'ont pas bien la mesure de la réalité juridique. Pour eux "cela peut arriver", ça n'est "pas bien grave" puisque cela n'est arrivé qu'une fois et que d'ailleurs il n'y a pas de séquelles, à peine un "petit" bleu. D'ailleurs, c'est l'autre qui les y a poussés par son attitude.
Et bien non, pas d'excuse, bien au contraire. La loi pénale prévoit que les violences faites au conjoint, au concubin ou au pacsé sont des violences aggravées. Si elles entraînent un arrêt de travail de plus de 8 jours, le coupable peut être condamné à une peine de 5 ans de prison et 75.000 € d'amende (article 222-12 6° du code pénal) et si l'arrêt de travail est de moins de 8 jours, ou même s'il n'y en a aucun, le coupable peut être condamné à une peine de 3 ans de prison et 45.000 € d'amende (article 222-13 6° du code pénal).

8) conclusion

Messieurs, si la main vous démange, grattez vous et sortez faire un tour !!!!!!!!!!!

Si vous mesdames vous êtes victimes de violence conjugale, parlez-en avant qu'il ne soit trop tard...

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