Aumônerie Universitaire Paloise

Aumônerie catholique des étudiants de Pau

NDLR. Informations recueillies par Romain Texeira auprès de l'abbé Jean Cazenave, dans le cadre du Service Civique 2014-2015, pour le projet d'histoire et de mémoire « les 50 ans de l'aumônerie et de la paroisse ».

Prêtre, il était aumônier à l'aumônerie universitaire Paloise de 1979 jusqu'à 1985.

Avant cela, il a été aumônier au collège-lycée de l'Immaculée Conception à Pau.

L'aumônerie était à son époque située au même endroit, dans les mêmes locaux. Pour gérer l'aumônerie, il y avait des étudiants qui s'occupaient de l'aspect juridique et financier ; et d'autres s'occupaient des activités (chrétiennes) de l'aumônerie.

Jean proposait certaines activités et choisissaient avec les étudiants lesquelles ils feraient.

Il y avait des activités presque tous les jours.

  • Le mardi : un partage d'évangile ;
  • le jeudi : eucharistie ;
  • vendredi : temps de prière à 11h30 suivi d'un bol de riz puis ménage.

Il y avait une soirée sur des questions d’actualité. Avant ou après les vacances, ils faisaient un grand rassemblement à l'aumônerie.

Tous les dimanches, 5 ou 6 jeunes passaient la journée avec lui, pendant les vacances d'été.

Une fois par mois, il formait un groupe de profs de facs toutes matières confondues (6 ou 7) sur la joie de vivre et la joie de croire. Lors de sa deuxième année à l'aumônerie, il faisait une introduction à la Bible à la fac à 19h une fois par semaine.

Cela intéressait du monde mais cela posait quelques difficultés (prosélytisme). Il donnait aussi des tracts à la sortie du Resto Universitaire, tous les jours. Toutes les associations le faisaient à cette époque. Mais son successeur n'a pas continué, ce qui est dommage.

Les étudiants n'étaient pas les mêmes d'une semaine à une autre. C'était des étudiants qui ne venaient pas de Pau car ceux qui habitaient Pau avait déjà une paroisse. Il accueillait environ 100 étudiants par an.  Il y avait beaucoup d'Africains.

Pour Noël, ils étaient environ 80 étudiants et organisaient une soirée dans la salle en bas de l’Église.

Ils faisaient des temps forts à Bellocq ainsi qu'à Marciron ou dans le Pays Basque. C'était des week-ends de détente et prière.

L'aumônerie se faisait connaître grâce aux tracts, au bouche-à-oreilles, aux affiches mais ce n'était pas suffisant selon lui. De plus, il y avait de la concurrence avec les groupes politiques et autres qui existaient dans la fac. Il n'y avait pas d'hostilité concernant l'aumônerie. Certains était réticent mais d'autres moins (les chrétiens).

Il y avait aussi beaucoup d'indifférence.

A son époque, il n'y avait pas d'aumônier laïc. Il trouve que c'est bien car ils peuvent se compléter mais la présence d'un prêtre ou d'une religieuse est nécessaire dans une aumônerie. Il y avait beaucoup de couples donc l’Église était plus vivante que maintenant.

Ses plus belles années de son sacerdoce furent quand il était aumônier à l'Immac ou à l'aumônerie des étudiants. Il était libre de faire ce qu'il voulait.

Une anecdote : ils sont allés à pied à Lourdes avec des étudiants pour le congrès eucharistique du Pape Jean-Paul II. Chose qu'il ne peux plus faire maintenant.

Le contact avec les jeunes est très important pour lui et  ils l'apprécient beaucoup. De plus, il est très heureux de revoir des anciens de l'aumônerie. Mais les relations qu'il a avec eux maintenant, sont des relations d'amitié. Ce ne sont plus des relations d'étudiants à prêtre.

Jean nous a confié que s'il avait connu ces étudiants déjà adulte, ils n'auraient pas la relation qu'ils ont maintenant. Les anciens entre eux ont créé des liens très forts et savent qu'ils peuvent compter les uns sur les autres. Ce sont des liens fraternels.

Il faut savoir passer le relais, nous dit-il, c'est un peu comme les parents qui laissent partir leurs enfants. Il faut se laisser bousculer par les nouvelles générations, il faut se laisser interroger et contester...

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