Petit compte-rendu de la conférence, du Père Henry de Penfentenyo, sur les patronages, lors du Forum de la Pastorale des Jeunes du Diocèse de Bayonne Lescar et Oloron, le samedi 14 janvier 2017 à Orthez.
Nous ne sommes pas venus au monde pour « végéter ». J’aime [ appeler paralysie ce] qui naît lorsqu’on confond le BONHEUR avec un DIVAN !
Pape François.
Le Père Henry de Penfentenyo lors du forum sur les Patronages
Le fil conducteur de la journée était la pédagogie de l’éducation et de la foi du jeune par le jeune. Responsabiliser les plus grands permet de motiver les plus jeunes. En effet, les jeunes ados sont plus touchés par des jeunes de 18-25 ans que par des adultes.
Le père Henri de Penfentenyo est un oblat de Saint Vincent de Paul. Sa conférence avait pour thème : le patronage. Il a tout d’abord énoncé les deux objectifs principaux du patronage, qui sont de se former et d’évangéliser ; et plus précisément, l’évangélisation des jeunes par les jeunes.
Le père Henry de Penfentenyo s’occupe de patronage depuis plusieurs décennies. Il nous explique donc que les patronages des années 1980 ne sont plus les mêmes que ceux d’aujourd’hui. Les patronages doivent s’adapter à la société dans laquelle ils s’inscrivent.
Il évolue dans 5 patronages : 2 de filles, 2 de garçons et un autre tenu par des sœurs apostoliques dans le Centre-Est de la France. Il est lui-même directeur d’un des patronages de garçons, celui du Puy-en-Velay.
Il nous explique que le patronage est un centre d’accueil qui a une mission bien particulière : annoncer Dieu. Dans notre société, certains jeunes sont victimes de maltraitances ou de discrimination. Leur cadre familial n’est pas convenable : pauvreté matérielle, économique etc. Le problème majeur de ces jeunes est la solitude, bien qu’elle soit invisible. Si un jeune ne vit pas dans un environnement décent, comment peut-il assimiler ce qui est bien et ce qu’il ne l’est pas ? Le patronage sera là pour l’aider à avancer dans la bonne direction.
Pour résoudre cesproblèmes, plusieurs solutions sont envisageables. Elles sont « d’une urgence absolue » : la formation se décompose en trois parties.
Échange en petits groupes lors du forum sur les patronages.
« Moyens naturels »
- La formation
- Développer les qualités de chacun
- L’instruction (catéchèse)
- Le corps, développement harmonieux de la personne par le sport
- L’intelligence, la maîtrise de soi, différencier le bien du mal
- Apprendre à combattre ses défauts
- Le soutien scolaire, les travaux manuels
Ces « moyens naturels » aident le jeune à grandir en humanité. Évitez les jeux où la triche est facile !
« Moyen surnaturels »
- Grâce de Dieu (ex : la parabole du semeur)
- La prière personnelle
- La prière communautaire
- La formation
- L’accompagnement spirituel (l’eucharistie, la confession)
- En arrivant au patronage, chaque jeune se rend à la chapelle puis passe dire bonjour aux animateurs.
Moyen privilégié : LE JEU
- Le jeu pour éduquer
- Le jeu pour se distraire et se détendre
- Le jeu pour révéler la personne dans sa vérité
- Le jeu pour développer l’humilité
- Le jeu pour purifier l’âme
L'équipe et les jeunes
Pour mettre en place tous ces moyens, le patronage est composé d’une équipe.
Le directeur : sa mission est d’être un grand frère, un éducateur, un meneur d’hommes et un éveilleur de conscience.
L’aumônier acomme rôle d’être un guide dans la vie spirituelle du jeune (donne les sacrements), et peaufine le travail du directeur. Être un formateur. Mais le plus important est que l’aumônier se rend disponible pour les jeunes en difficulté.
Les bénévoles sont témoins de l’amour par le don d’eux-mêmes.
Il y a également quelques conditions à remplir :
- Chaque jeune doit être inscrit.
- Il doit être régulier.
- On doit lui proposer plusieurs types d’activités pour qu’il trouve ce qu’il cherche.
- On doit responsabiliser les jeunes au maximum pour qu’ils grandissent (c’est le but).
- La présence d’un prêtre est obligatoire.
Les principaux fruits du patronage sont la conversion, les guérisons affectives et psychologiques.
Quelques informations pratiques supplémentaires :
- Jeunes de 7 à 18 ans
- On y retrouve une mixité sociale, des plus aisés aux plus précaires.
- Le BAFA est nécessaire pour un certain nombre d’animateurs (comme dans un centre de loisirs quelconque).
- Pas de mixité dans les groupes car les filles et les garçons ne grandissent pas de la même manière.
- Une cotisation est demandée pour chaque jeune entre 50 et 100€ par an.
- Les musulmans doivent accepter de s’acclimater à la vie chrétienne.
- Les jeux doivent être arbitrables et très bien expliqués.
- Les animateurs bénévoles n’ont pas de limite d’âge.
- Le recrutement se fait par bouche à oreilles aussi bien pour les enfants que pour les bénévoles.
- Les jeunes sont séparés par tranche d’âge pour les grands jeux.
- Le patronage commence avec un petit nombre de jeunes et grandit petit à petit.
- La sanction est très importante car le jeune prend conscience qu’il a fait quelque de chose de mal et doit en subir les conséquences. Ceci est nécessaire pour qu’ils grandissent.
- Les parents sont impliqués dans les sanctions graves et ce sont eux qui appliquent la sanction.